Certaines compagnies d'assurance et certains prestataires de services de paiement proposent une assurance contre les contestations de paiement (également connue sous le nom de protection contre les contestations de paiement) afin de protéger les entreprises des pertes financières liées à ce type de contestations. Une contestation de paiement survient lorsqu'un client réfute une transaction et demande un remboursement directement à sa banque ou à l'émetteur de sa carte bancaire, sans passer par l'entreprise. Mastercard estime que les volumes de contestations de paiement atteindront 337 millions d'ici 2026.
Les composantes essentielles d'une assurance contre les contestations de paiement sont les suivantes.
Étendue de la couverture : cette assurance couvre généralement les transactions frauduleuses contestées par les clients. Il est important de connaître les types de paiements couverts, car les politiques peuvent différer.
Remboursement : lorsqu'une contestation de paiement survient et qu'elle est couverte par l'assurance, celle-ci rembourse à l'entreprise le montant de la transaction, déduction faite de toute franchise applicable. Il est ainsi possible de limiter les pertes financières dues à des litiges pour fraude.
Outils de prévention : de nombreux prestataires proposent également des outils et des services pour minimiser les risques de contestations de paiement. Il peut s'agir de systèmes de détection des fraudes, d'alertes en cas de transactions suspectes et de bonnes pratiques en matière de traitement des paiements.
Politique tarifaire : le coût d'une assurance contre les contestations de paiement peut varier en fonction de plusieurs facteurs, comme le secteur d'activité de l'entreprise, le volume de transactions et l'historique des taux de contestation. Certains prestataires peuvent facturer une somme forfaitaire, tandis que d'autres peuvent appliquer un modèle de tarification basé sur un pourcentage.
Processus de réclamation : les entreprises doivent généralement présenter des preuves à l'assureur afin de valider la légitimité de la transaction et le caractère abusif de la contestation de paiement. La procédure de réclamation et ses exigences peuvent varier d'un prestataire à l'autre.
Nous allons voir ci-dessous ce que les entreprises doivent savoir sur l'assurance contre les contestations de paiement : son fonctionnement, son coût, les types d'entreprises qui peuvent en bénéficier et comment Stripe peut les accompagner.
Sommaire
- Qui a besoin d'une assurance contre les contestations de paiement ?
- Comment fonctionne une assurance contre les contestations de paiement ?
- Facteurs ayant une incidence sur le coût d'une assurance contre les contestations de paiement
- Avantages et limites de ce type d'assurance
- Comment souscrire et gérer une assurance contre les contestations de paiement ?
Qui a besoin d'une assurance contre les contestations de paiement ?
Une assurance contre les contestations de paiement peut être particulièrement utile pour certains types d'entreprises et dans certaines situations. Tout dépend de la nature de l'activité, du risque de transactions frauduleuses ainsi que de l'impact financier potentiel que peuvent avoir les contestations de paiement. Vous trouverez ci-dessous plusieurs profils d'entreprises susceptibles d'avoir besoin d'une assurance contre les contestations de paiement.
Marchands en ligne : les entreprises d'e-commerce sont plus exposées aux contestations de paiement en raison du risque plus élevé de transactions en ligne frauduleuses et de l'absence de carte physique ou de vérification du titulaire de la carte.
Entreprises des secteurs à haut risque : certains secteurs, tels que ceux des voyages, de l'électronique et des produits de luxe, font face à une augmentation des contestations de paiement en raison de la valeur élevée de leurs transactions ainsi que d'un risque de fraude plus important.
Entreprises avec des volumes de transactions élevés : comme l'exposition aux contestations de paiement augmente avec le nombre de transactions, il peut s'avérer judicieux de souscrire une assurance.
Entreprises avec des antécédents en matière de contestations de paiement : souscrire à une assurance contre les contestations de paiement peut fournir une sécurité financière supplémentaire pour les entreprises ayant déjà été confrontées à des problèmes dans ce domaine, surtout si ces problèmes ont été coûteux ou récurrents.
Entreprises de vente de biens et de services numériques : ces entreprises font face à des difficultés spécifiques en matière de contestations de paiement, car la preuve matérielle de la livraison fait souvent défaut.
Entreprises avec des ressources limitées pour gérer les litiges : les petites entreprises ou celles qui ne disposent pas d'une équipe dédiée à la gestion des contestations de paiement pourraient bénéficier d'une assurance contre ce risque, car cette dernière permettrait de réduire la charge administrative et les coûts qui y sont associés.
Entreprises implantées sur des marchés avec des taux de fraude élevés : les entreprises qui opèrent dans des régions avec des taux de fraude au paiement élevés peuvent bénéficier davantage d'une assurance contre les contestations de paiement.
Comment fonctionne une assurance contre les contestations de paiement ?
Cette assurance constitue une protection financière contre les pertes liées aux contestations de paiement. Les ventes en ligne mondiales devraient atteindre 7,3 billions de dollars US d'ici 2025, ce qui entraînera une augmentation des fraudes et des contestations de paiement. Voici comment fonctionne une assurance contre les contestations de paiement.
Politique d'acquisition : une entreprise commence par souscrire une assurance contre les contestations de paiement, soit directement auprès d'un assureur, soit par l'intermédiaire d'un prestataire de services de traitement des paiements. Les conditions de l'assurance (notamment les limites de couverture, les types de contestations de paiement couverts et le coût de la prime d'assurance) sont établies en fonction du profil de risque de l'entreprise.
Cas de contestation de paiement : lorsqu'un client initie une contestation de paiement, l'entreprise doit faire face à une annulation financière de la transaction. Les contestations de paiement peuvent se produire pour diverses raisons, telles que l'utilisation non autorisée d'une carte bancaire, l'insatisfaction à l'égard d'un produit ou service, ou des réclamations frauduleuses formulées par des clients.
Soumission de la réclamation : après l'initiation d'une contestation de paiement, l'entreprise dépose une réclamation auprès de l'assureur. Il est nécessaire de fournir des preuves liées à la transaction, comme la preuve d'achat, la confirmation de la livraison, ainsi que toute communication effectuée avec le client. L'objectif est de démontrer que la transaction était légitime et que la contestation de paiement est injustifiée.
Examen de l'assureur : la compagnie d'assurance examine la réclamation afin de déterminer si elle relève de la couverture de la police d'assurance. Elle évalue les preuves fournies par l'entreprise afin de valider la légitimité de la transaction et le caractère abusif de la contestation de paiement.
Paiement et remboursement : si la réclamation est approuvée, l'assureur rembourse à l'entreprise le montant de la contestation de paiement, déduction faite de toute franchise applicable. Ce remboursement permet à l'entreprise de récupérer les fonds perdus lors de la transaction contestée.
Prévention et surveillance : de nombreux assureurs proposent également des services pour aider les entreprises à limiter les futures contestations. Il peut s'agir de systèmes de détection de la fraude, d'alertes en cas de transactions suspectes et de conseils sur les bonnes pratiques à adopter pour traiter les transactions.
Ce type d'assurance est particulièrement intéressant pour les entreprises qui courent un risque plus élevé de se voir opposer des contestations de paiement, en particulier celles opérant dans le domaine de l'e-commerce ou qui traitent des transactions de grande valeur. Avant qu'une entreprise ne choisisse de souscrire à une assurance contre les contestations de paiement, elle doit se renseigner sur les coûts, les limites et les conditions associés à ces polices.
Facteurs ayant une incidence sur le coût d'une assurance contre les contestations de paiement
Le coût d'une assurance contre les contestations de paiement dépend de plusieurs facteurs. En voici quelques exemples.
Niveau de risque de l'industrie : le risque de contestations de paiement varie d'un secteur à l'autre. Les entreprises qui relèvent des catégories à haut risque, telles que celles vendant des produits électroniques, de luxe ou numériques, ont tendance à se voir appliquer des primes d'assurance plus élevées, étant donné qu'elles sont plus susceptibles de faire l'objet de contestations de paiement.
Volume de transactions : les entreprises qui génèrent un volume élevé de transactions paient généralement plus cher pour ce type d'assurance, car le risque de contestations de paiement augmente avec le nombre de transactions traitées.
Historique du taux de contestations de paiement : les antécédents d'une entreprise en matière de contestations de paiement constituent un autre facteur important. Les entreprises qui ont été confrontées à un plus grand nombre de contestations de paiement par le passé peuvent payer des primes d'assurance plus élevées, car les assureurs considèrent qu'elles présentent un risque plus important.
Valeur moyenne des transactions : la valeur des transactions individuelles influe également sur le coût de l'assurance. Des valeurs de transaction plus élevées peuvent faire augmenter le coût de l'assurance, car la perte potentielle associée à chaque contestation de paiement est plus importante.
Type de couverture : l'étendue de la couverture requise par l'entreprise influe également sur le coût. Les polices d'assurance complètes, qui couvrent un large éventail de scénarios de contestations de paiement, sont généralement plus coûteuses que les polices de base à couverture limitée.
Franchises : les polices avec des franchises plus élevées, pour lesquelles l'entreprise paie une partie du montant des contestations de paiement avant que l'assurance n'intervienne, prévoient généralement des primes d'assurance moins élevées. En optant pour une franchise plus élevée, vous pouvez réduire le coût total de l'assurance.
Services complémentaires : certains assureurs proposent des services à valeur ajoutée tels que des outils de détection de la fraude et des systèmes de suivi des transactions. Les formules qui incluent ces services peuvent être plus coûteuses par rapport à une couverture de base.
Organisme d'assurance : les coûts peuvent varier d'un organisme à l'autre en fonction de leurs modèles de tarification et des services spécifiques qu'ils proposent. Pour trouver l'option la plus économique, les entreprises peuvent comparer les devis de différents assureurs après avoir étudié le marché.
Bien que cette assurance protège contre les pertes financières liées aux contestations de paiement, les entreprises doivent évaluer attentivement les primes d'assurance et les autres frais associés par rapport aux risques et aux pertes potentielles découlant de ces litiges.
Avantages et limites des assurances contre les contestations de paiement
Il est important de comprendre les capacités et les limites de ce type d'assurance pour une entreprise afin de déterminer si elle répond à ses besoins.
Avantages des assurances contre les contestations de paiement
Protection financière : son principal avantage est de protéger contre les pertes financières dues aux contestations de paiement. L'assurance couvre le coût des contestations de paiement, ce qui permet de préserver les revenus de l'entreprise.
Réduction de la charge administrative : le traitement des contestations de paiement peut prendre beaucoup de temps et exiger d'importants efforts administratifs. En souscrivant à une assurance, il est possible de réduire cette charge, dans la mesure où l'assureur est souvent impliqué dans le processus de règlement des litiges.
Lutte contre la fraude : de nombreuses compagnies d'assurance proposent des outils et des services pour détecter et prévenir les transactions frauduleuses, ce qui peut contribuer à réduire l'incidence globale des contestations de paiement.
Gestion des risques pour les transactions de grande valeur : les entreprises qui vendent des biens ou des services de grande valeur sont particulièrement vulnérables aux contestations de paiement, car une seule transaction contestée peut représenter une perte conséquente. Une assurance contre les contestations de paiement permet d'atténuer les risques, surtout dans des secteurs comme ceux des produits de luxe ou des services B2B pour lesquels le montant des transactions est élevé.
Analyses approfondies : certains assureurs proposent des analyses avancées dans le cadre de leurs services. Ces outils sont en mesure d'identifier des tendances en matière de contestations de paiement, ce qui permet aux entreprises de disposer d'informations reposant sur des données afin d'orienter leurs stratégies de lutte contre la fraude.
Soutien à l'évolutivité : les entreprises en croissance sont de plus en plus exposées au risque de contestations de paiement, d'autant plus qu'elles peuvent être amenées à se développer sur de nouveaux marchés ou plateformes en ligne. Une assurance contre les contestations de paiement peut être un élément clé d'une stratégie de gestion des risques évolutive, qui s'ajuste en fonction des changements, en s'adaptant à l'évolution du volume et de la nature des transactions.
Influence sur les contrats d'utilisation du service : les prestataires de services marchands et les plateformes de paiement peuvent considérer plus favorablement les entreprises disposant d'une assurance contre les contestations de paiement que celles qui n'en ont pas. Il peut en résulter de meilleures conditions dans les contrats d'utilisation du service, car la souscription d'une assurance témoigne d'une gestion proactive des risques.
Limites des assurances contre les contestations de paiement
Coût : les primes des assurances contre les contestations de paiement peuvent être élevées, en particulier pour les entreprises opérant dans des secteurs à haut risque ou celles qui enregistrent des taux de contestations élevés.
Limitations de la couverture : tous les types de contestations de paiement ne sont pas nécessairement garantis. Ces assurances couvrent généralement les contestations de paiement dues à des fraudes, mais ne garantissent pas nécessairement celles qui résultent d'une insatisfaction du client ou d'une erreur de traitement.
Exclusions de la police d'assurance : certaines polices prévoient des exclusions et des conditions qui limitent la couverture des cas de contestations de paiement.
Faux sentiment de sécurité : le fait de s'appuyer uniquement sur une assurance peut entraîner une négligence quant à la mise en place de pratiques globales en matière de prévention de la fraude et de service à la clientèle.
Procédure de réclamation : le processus pour déposer une réclamation et obtenir un remboursement peut être complexe et chronophage, car il nécessite de fournir de nombreux documents pour prouver la légitimité de la réclamation.
Complexité dans les secteurs à haut risque : la complexité des contestations de paiement augmente dans des secteurs comme ceux des cryptomonnaies, des jeux ou des divertissements pour adultes. Les polices d'assurance classiques contre les contestations de paiement peuvent ne pas couvrir intégralement les spécificités de ces secteurs, ce qui contraint les entreprises à souscrire des couvertures spécialisées ou complémentaires.
Impact potentiel sur les relations avec les clients : compter uniquement sur une assurance pour gérer les contestations de paiement peut parfois conduire les entreprises à s'impliquer moins activement avec leurs clients en cas de réclamation ou de problème, ce qui pourrait affecter la fidélité des clients et la récurrence de leurs achats.
Considérations réglementaires : les entreprises qui exercent leurs activités au sein de plusieurs juridictions doivent tenir compte des différentes réglementations relatives aux contestations de paiement et à la protection des consommateurs. Les polices d'assurance contre les contestations de paiement doivent être conformes à ces différents environnements réglementaires.
Quantification des pertes intangibles : bien que ce type d'assurance couvre les pertes financières directes, elle ne prend pas en compte les pertes immatérielles telles que l'atteinte à la réputation de la marque ou à la confiance des clients, qui peuvent avoir des répercussions financières sur le long terme.
Évolution de la nature des fraudes : l'évolution des tactiques des fraudeurs oblige les entreprises et leurs assureurs à adapter en permanence leurs stratégies. Dans cet environnement évolutif, des lacunes de couverture peuvent survenir si la police d'assurance n'est pas régulièrement révisée et actualisée.
Comment souscrire et gérer une assurance contre les contestations de paiement ?
Demande de souscription à une assurance contre les contestations de paiement
Procéder à une analyse des risques : commencez par évaluer le risque de contestations de paiement de votre entreprise. Analysez l'historique de vos transactions, les types de produits ou de services vendus et les taux de contestations de paiement typiques de votre secteur d'activité. Rassemblez autant de données que possible afin de comprendre les risques auxquels votre entreprise est confrontée.
Choisir un assureur : recherchez des assureurs ou des prestataires de services de paiement qui proposent une assurance contre les contestations de paiement. Comparez les types de paiement qu'ils couvrent, leur processus de traitement des réclamations ainsi que le coût global de l'assurance.
Préparer votre demande : vous devrez fournir des informations détaillées sur votre entreprise lorsque vous soumettrez votre demande. Il s'agit notamment de vos enregistrements comptables, de données sur les transactions de vente, ainsi que des informations sur vos mesures de prévention de la fraude, et notamment sur vos antécédents en matière de contestations de paiement.
Adapter votre politique : consultez l'assureur afin d'élaborer une police adaptée à votre entreprise. Il s'agit de discuter des seuils de garantie, du montant des franchises et des scénarios spécifiques que vous souhaitez couvrir.
Soumettre votre demande : une fois que vous avez rassemblé les informations nécessaires et décidé des conditions, soumettez votre demande à l'assureur. Ce dernier peut également vous demander des informations complémentaires afin de compléter son évaluation.
Souscrire à votre police d'assurance : une fois votre demande approuvée, étudiez attentivement la police d'assurance avant de la signer. Assurez-vous de bien comprendre toutes les conditions, notamment la nature de ce qui est couvert, la procédure de réclamation et les éventuelles exclusions.
Gestion de l'assurance
Revoir régulièrement votre police : les besoins et les risques liés à l'activité de votre entreprise peuvent évoluer au fil du temps, d'où l'importance de revoir périodiquement votre police d'assurance. Vous devrez peut-être procéder à des ajustements si votre entreprise se développe, pénètre de nouveaux marchés ou fait évoluer sa gamme de produits.
Mettre en œuvre des stratégies de prévention de la fraude : collaborez avec votre assureur pour élaborer et mettre en œuvre des stratégies efficaces en matière de prévention de la fraude. En vous tenant au courant des dernières nouveautés en matière de prévention de la fraude, vous pouvez contribuer à réduire les risques de contestations de paiement.
Sensibiliser votre équipe : assurez-vous que votre équipe, en particulier celle en charge des transactions, du service clientèle et des finances, est au fait des bonnes pratiques pour éviter les contestations de paiement.
Suivre les tendances en matière de contestation de paiement : gardez la trace de toutes les contestations de paiement qui surviennent. Analysez-les afin de comprendre pourquoi elles se sont produites et comment les éviter à l'avenir.
Traiter efficacement les réclamations : si vous devez effectuer une réclamation, faites-le rapidement et fournissez tous les documents nécessaires à l'appui de votre demande. Renseignez-vous sur la procédure de réclamation de votre assureur et suivez-la scrupuleusement afin de résoudre efficacement votre problème.
Améliorations de vos pratiques : tirez des enseignements de chaque contestation de paiement et de chaque réclamation. Servez-vous de ces informations pour affiner vos pratiques commerciales et réduire le risque de contestations de paiement futures.
Le contenu de cet article est fourni uniquement à des fins informatives et pédagogiques. Il ne saurait constituer un conseil juridique ou fiscal. Stripe ne garantit pas l'exactitude, l'exhaustivité, la pertinence, ni l'actualité des informations contenues dans cet article. Nous vous conseillons de consulter un avocat compétent ou un comptable agréé dans le ou les territoires concernés pour obtenir des conseils adaptés à votre situation particulière.