Selon la Confédération allemande de l’artisanat, il existe actuellement plus d’un million d’entreprises dans le secteur en Allemagne, avec environ 5,6 millions d’employés. Si au lieu d’être employé(e) en tant qu’artisan de métier, vous souhaitez créer votre propre entreprise, vous pouvez vous lancer en tant que travailleur indépendant. Cet article présente les exigences personnelles, professionnelles et légales pour le travail indépendant et les circonstances dans lesquelles un certificat de maître-artisan est requis. Nous verrons également étape par étape la marche à suivre pour créer votre propre entreprise, les coûts à prévoir et le revenu que vous pouvez envisager en tant qu'indépendant.

Sommaire de cet article

• Conditions requises pour être travailleur indépendant en tant qu’artisan de métier
  
• Circonstances dans lesquelles un certificat de maître-artisan est requis
  
• Démarrer une entreprise dans les métiers de l’artisanat
  
• Coûts pour devenir travailleur indépendant dans un métier de l’artisanat
  

Conditions requises pour être travailleur indépendant en tant qu’artisan de métier

Il existe de nombreuses exigences professionnelles et légales pour devenir travailleur indépendant dans les métiers de l’artisanat :

Exigences professionnelles

L’expérience professionnelle est le fondement de la compétence professionnelle et de la confiance des clients. Elle permet de prouver que vos compétences ont été testées sur le terrain. Plusieurs années d’expérience professionnelle vous aident non seulement à perfectionner votre métier, mais aussi à développer une compréhension approfondie des processus et des défis de la profession. Elle vous aide également à résoudre efficacement les problèmes, à évaluer les coûts des projets avec précision et à diriger avec succès une entreprise.

En outre, travailler à son compte exige des connaissances commerciales. Les artisans de métier indépendants doivent calculer leurs dépenses, établir des devis et créer des factures, gérer des budgets, payer des impôts et organiser leur comptabilité. Ces compétences permettent d’établir des prix compétitifs, de suivre les revenus et les dépenses et de garantir des bénéfices à long terme. Grâce à ces connaissances, même les entrepreneurs inexpérimentés peuvent maintenir leurs opérations financièrement sur la bonne voie.

Exigences légales

Une solide formation professionnelle est la base de la réussite pour le travailleur indépendant dans un métier de l’artisanat ; elle est aussi importante pour l’apprentissage des spécialités pratiques et théoriques. Cependant, dans certains cas, ces compétences ne suffisent pas pour devenir indépendant : un certificat de maître-artisan est également requis.

Les professionnels indépendants doivent également se conformer à certaines exigences légales pour exploiter leur entreprise conformément à la loi. Il s’agit notamment de l’enregistrement en bonne et due forme auprès des autorités telles que l’office du commerce et l’administration fiscale, l’association professionnelle concernée, ainsi que du respect du droit des contrats et du droit du travail. Ils doivent notamment respecter la réglementation en matière de santé et de sécurité au travail afin d’assurer la sécurité de leurs employés. De plus, les artisans de métier sont assujettis aux principes comptables appropriés (basés sur le GoBD, ou les « principes pour la bonne gestion et le stockage des livres, registres et documents sous forme électronique »).

Les artisans de métier doivent également envisager des politiques appropriées pour répondre aux exigences légales et sécuriser financièrement l’entreprise. Par exemple, une assurance responsabilité civile professionnelle est essentielle pour se protéger contre les demandes d’indemnisation. L’assurance juridique et l’assurance invalidité sont également des options importantes.

Circonstances dans lesquelles un certificat de maître-artisan est requis

En Allemagne, plus de 130 professions sont classées comme métiers de l’artisanat, qui peuvent être divisés en sept domaines :

• Bâtiment
  
• Artisanat de l’habillement, du textile et du cuir
  
• Métiers de la santé et des soins personnels, métiers de la chimie et du nettoyage
  
• Conception graphique
  
• Bois et plastique
  
• Alimentation
  
• Métallurgie et électricité
  

Le Code du commerce et de l’artisanat (HwO) allemand divise les différentes professions en deux catégories, selon qu'elles requièrent ou non un permis pour exercer le métier. La première nécessite un titre de maître de la Chambre des métiers (HWK) pour démarrer une entreprise dans ce domaine. Celui-ci s’appuie sur la formation professionnelle acquise et constitue une qualification complémentaire dans les métiers artisanaux, artistiques, technico-commerciaux et agricoles.

Supposons que vous n’ayez pas le titre de maître, mais que vous souhaitiez créer votre propre entreprise dans un métier qui l’exige. Dans ce cas, vous pouvez employer un maître-artisan à temps plein dans un poste de direction ou avoir recours à ce que l’on appelle le règlement du compagnon. Pour ce faire, il faut prouver que les fondateurs ont au moins six ans d’expérience en tant que compagnon, dont au moins quatre ans dans un rôle de gestion.

Les métiers qui nécessitent un permis exigent de passer un examen de maître-artisan, principalement parce qu’ils doivent répondre à des normes de qualité et à des exigences de sécurité particulières. C’est le cas, par exemple, des électriciens, des couvreurs et des plombiers. L’annexe A du Code HwO énumère les professions qui doivent faire l’objet d’un permis. L’annexe B couvre tous les métiers n’exigeant pas de permis, y compris les horlogers, les cordonniers et les photographes.

Démarrer une entreprise dans les métiers de l’artisanat

Toute personne qui souhaite créer sa propre entreprise dans l’artisanat doit le faire de manière structurée pour répondre à toutes les exigences légales et organisationnelles. Voici les étapes les plus importantes dans le démarrage de ce type d’entreprise :

Étape 1 : Développer une idée d’entreprise

Tout d’abord, vous devez définir clairement les produits et services que vous souhaitez proposer et la clientèle visée. La spécialité que vous avez apprise et que vous pratiquez constitue le fondement de votre idée. En même temps, vous devez vérifier si votre métier nécessite un permis. Il est important que vous ayez les qualifications professionnelles nécessaires pour être travailleur indépendant dans votre métier spécifique. L’objectif d’une idée d’entreprise bien formulée doit être un positionnement clair, avec dans l’idéal un argument de vente unique.

Étape 2 : Effectuer une analyse de marché

La deuxième étape consiste à analyser le marché existant. Votre produit ou service répond-il à un besoin ? Quelle est la taille et le potentiel du marché pour votre entreprise ? Dans quelle zone géographique va-t-elle opérer ? Qui sont vos clients et qui sont vos concurrents ? Vous devez également savoir exactement ce que vos concurrents proposent, leurs prix et leurs parts de marché. Il en va de même pour les éventuelles barrières à l’entrée et les tendances générales et régionales qui affectent votre entreprise. Plus votre évaluation sera détaillée, mieux vous serez préparé(e) pour lancer votre propre entreprise.

Étape 3 : Sélectionner un lieu d’activité

Le choix du lieu d’activité idéal pour votre entreprise est étroitement lié à l’analyse du marché. La zone doit être facilement accessible aux fournisseurs et aux employés éventuels et proche de vos clients. À titre d’exemple, une boulangerie bénéficiera d’un environnement commercial animé. En revanche, pour une entreprise de toiture, un lieu d’activité central n’est pas impératif, car le travail réel s’effectue chez les clients. L’essentiel est que la zone réponde à toutes les exigences légales et qu’elle soit adaptée à l’exploitation.

Étape 4 : Créer un business plan

Les trois premières étapes préparent le terrain pour une autre étape clé du processus de démarrage : la création d’un plan d’affaires. Celui-ci intègre les résultats de vos recherches et de vos décisions. Il doit inclure l’idée, l’analyse du marché, les publics cibles, le marketing prévu, le financement et les coûts.

Ces éléments sont importants pour structurer votre projet, planifier le financement et convaincre les investisseurs potentiels de votre idée d’entreprise.

Étape 5 : Achat d’équipement pour l’entreprise

Une autre étape clé dans le démarrage d’une entreprise est l’achat de l’équipement nécessaire. Des outils, des machines et des matériaux spécifiques sont nécessaires en fonction du métier. Des véhicules pourraient également être nécessaires pour le transport des employés et des marchandises. Assurez-vous de respecter toutes les normes de sécurité et les exigences légales, telles que celles relatives au stockage de matières dangereuses ou à l’installation de machines.

Cet équipement comporte également du matériel et des logiciels destinés à la gestion des processus administratifs. Il s’agit notamment de programmes de comptabilité, de logiciels de facturation et d’enregistrement des heures, ainsi que d’outils numériques pour la gestion des clients et le traitement des commandes. Si vous souhaitez accepter les paiements de vos clients directement sur place, découvrez les fonctionnalités de Stripe Terminal. Avec Terminal, vous pouvez activer les paiements sur place, par exemple avec des lecteurs de cartes précertifiés tels que Stripe Reader S700 ou des appareils mobiles tels que BBPOS WisePad 3. Les paiements dématérialisés sans appareil supplémentaire sont possibles avec Tap to Pay.

Étape 6 : Inscrire une entreprise auprès des corps de métiers

Les formalités varient en fonction de la forme juridique de votre entreprise. La plupart des artisans indépendants doivent s’inscrire auprès de la Chambre des métiers ou HWK, de l’office du commerce et de l’administration fiscale. Dans de nombreux cas, l’inscription au registre du commerce et l’affiliation à l’association professionnelle compétente sont également nécessaires. Toute personne qui emploie du personnel doit le déclarer à l’administration des assurances sociales.

Étape 7 : Souscrire une assurance

Avant de commencer vos activités, vous devez obtenir toutes les assurances nécessaires, en particulier une couverture de responsabilité civile professionnelle.

Étape 8 : Organiser la comptabilité

Une comptabilité en bonne et due forme est exigée par la loi et vous aide à suivre l'évolution de vos revenus, de vos dépenses et de vos impôts. Dans certains cas, il peut être utile de consulter un conseiller fiscal. Vous pouvez également simplifier certains processus en utilisant des outils tels que Stripe Invoicing pour automatiser la création et l’envoi de vos factures, ce qui vous permet de gagner un temps considérable sur les tâches administratives et d’éviter les erreurs de facturation. Vous devez également créer un compte professionnel pour séparer les flux de trésorerie privés de ceux de l’entreprise.

Étape 9 : Lancer des activités de marketing et d’acquisition de clients

Dans l’idéal, votre concept marketing fait déjà partie de votre plan d’affaires. Il inclura un site Web professionnel, des dépliants, l’inscription à des annuaires pour le secteur pertinent et éventuellement une présence sur certaines plateformes de réseaux sociaux. L'essentiel pour attirer les clients est de commencer dès le début à faire du marketing et de la prospection.

Étape 10 : Démarrer les opérations

Votre entreprise peut accepter les premières commandes dès que toutes les questions d'ordre juridique et organisationnel ont été réglées.

Démarrer une entreprise dans un métier de l’artisanat en 10 étapes :

Coûts pour devenir travailleur indépendant dans un métier de l’artisanat

Le coût total de la création d’une entreprise varie considérablement en fonction du type d’entreprise, de sa taille et des besoins individuels. Néanmoins, il faut prévoir au moins plusieurs centaines d'euros et il n'y a pas de limite supérieure. Voici quelques-uns des coûts les plus importants :

• La formation, y compris l’obtention d’un certificat de maître-artisan
  
• L’enregistrement auprès des autorités telles que l’office du commerce
  
• L’équipement d’exploitation, par exemple les outils et les machines, les véhicules et l’informatique
  
• Le loyer et les charges annexes pour les locaux professionnels
  
• L’assurance
  
• Les conseils fiscaux
  
• Le marketing et la publicité
  
• Les coûts d’exploitation permanents pour le personnel, le matériel et les fournitures
  

Niveau de revenu pour un travailleur indépendant dans un métier de l’artisanat

Le revenu des travailleurs indépendants dans un métier de l’artisanat varie autant que les coûts éventuels. Cela dépend principalement du métier exercé, de la région, de la situation des commandes, des charges d’exploitation et du nombre d’employés. En moyenne, une heure de travail dans les métiers de l’artisanat est rémunérée entre 50 et 80 € net. Si vous multipliez ce montant par le nombre d’heures de travail prévues, vous pouvez déterminer le revenu mensuel approximatif. Cependant, il serait utile de garder à l’esprit que vous devez également prévoir du temps de travail pour les tâches administratives. Enfin, vous devez déduire vos dépenses.