Pour démarrer une petite entreprise, il faut plus qu’une bonne idée. Vous avez besoin de capital pour lui donner vie. Les entrepreneurs doivent comprendre ce que sont les sources de capital de démarrage, de l'épargne personnelle aux prêts aux investisseurs en passant par des subventions, afin de prendre des décisions financières judicieuses, de développer leur entreprise et d'éviter d'engager des ressources excessives. Chaque source de financement présente ses propres avantages et défis, et les propriétaires doivent soigneusement réfléchir au type de financement qui correspond à leur business model, à leurs objectifs et à leur tolérance au risque, ainsi qu'à la santé financière de leur entreprise et à son état de préparation par rapport au marché.
Nous présentons ci-dessous les principales options de financement disponibles, ce que les investisseurs recherchent et la façon dont vous pouvez aborder la gestion du capital en toute confiance. Que vous soyez en phase de démarrage ou que vous cherchiez à vous développer, le capital de démarrage peut constituer une base solide pour l'avenir de votre entreprise.
Sommaire
- Comment déterminer le montant exact du capital de démarrage dont vous avez besoin
- Comment financer une petite entreprise
- Ce que recherchent les investisseurs providentiels et comment les approcher
- Comment être admissible à des prêts aux petites entreprises sans antécédents en matière de crédit
- Moyens créatifs de lever du capital de démarrage sans renoncer aux fonds propres
- Erreurs courantes lors de la levée du capital de démarrage et comment les éviter
Comment déterminer le montant exact du capital de démarrage dont vous avez besoin
L’une des mesures les plus judicieuses que vous puissiez prendre pour votre entreprise est de déterminer dès le début le montant exact du capital dont vous aurez besoin. Si vous ne levez pas suffisamment de fonds, vous aurez du mal à couvrir vos dépenses de base. En revanche, si vous en levez trop, vous risquez de vous endetter inutilement ou de perdre le contrôle de votre entreprise. Voici comment calculer avec précision vos besoins en capital afin de démarrer en force et de maintenir votre élan.
Définissez votre business model et vos objectifs
Allez-vous ouvrir un magasin, lancer une activité de services ou vendre des produits en ligne ? Chaque type d’entreprise a ses propres coûts de démarrage, il est donc important de savoir précisément ce que votre entreprise offrira et comment vous atteindrez vos clients. Réfléchissez à la portée de votre entreprise : prévoyez-vous d’évoluer rapidement ou allez-vous commencer petit et vous développer progressivement ? Définissez vos objectifs pour les premières années afin que votre financement corresponde à ce que vous essayez d’accomplir.
Listez vos dépenses nécessaires au démarrage
Créez une liste détaillée de tout ce dont vous avez besoin pour vous lancer. Les coûts de démarrage typiques peuvent inclure les éléments suivants :
Frais juridiques et de licence : les frais d’immatriculation des entreprises, les permis et autres exigences réglementaires varient considérablement selon le secteur d’activité et le lieu.
Équipement et fournitures : pensez aux articles pratiques dont vous aurez besoin quotidiennement. Il peut s’agir d’ordinateurs portables, de logiciels, d’outils de fabrication, de meubles ou encore de machines.
Stocks : si vous vendez des produits, tenez compte des coûts liés au stockage et au maintien d’un stock suffisant.
Locaux ou loyer : calculez le coût de l’espace dont vous aurez besoin, qu’il s’agisse d’un bail commercial, d’un espace de coworking ou d’un bureau à domicile.
Technologie : tenez compte de tout, du développement d’un site Web aux abonnements aux logiciels qui assurent le bon fonctionnement de vos opérations.
Marketing et image de marque : qu’il s’agisse de la conception du logo, du site Web ou des publicités sur les réseaux sociaux, établissez un budget marketing pour renforcer la notoriété de votre marque.
Salaires : si vous recrutez dès le départ, estimez les coûts liés à l’embauche et à la fidélisation du personnel.
Essayez de déterminer ces coûts aussi précisément que possible, mais ne vous inquiétez pas s’il y a des inconnues. Rapprochez-vous autant que possible des coûts réels.
Comptabilisez les dépenses opérationnelles
Au-delà des coûts initiaux, les dépenses opérationnelles (ou fonds de roulement) couvrent les coûts de base liés au fonctionnement de votre entreprise. Ceux-ci comprennent le loyer, les services publics, les assurances, les salaires et d’autres charges courantes. Prévoyez un budget d'au moins trois à six mois pour ces dépenses afin de vous constituer un coussin de trésorerie pendant que votre entreprise se stabilise et, idéalement, commence à générer des revenus réguliers.
Constituez un fonds de prévoyance
Préparez-vous à l’imprévu grâce à un fonds de prévoyance. En règle générale, vous devriez mettre de côté 5 à 10 % de votre budget de démarrage total pour faire face aux surprises. Il se peut que des équipements tombent en panne, que des expériences marketing échouent ou que vous deviez ajuster vos stocks ou vos services en fonction des premiers retours de vos clients. Ce fonds de prévoyance est votre filet de sécurité en cas d’imprévus.
Budgétisez vos besoins financiers personnels
Si votre start-up est votre seul objectif, vous devez également tenir compte de vos dépenses personnelles. De nombreux entrepreneurs se constituent un coussin de trésorerie pour leurs frais de subsistance, suffisant pour couvrir une période de six mois à un an. Si les revenus de votre entreprise n’augmente pas aussi rapidement que prévu, vous n'aurez pas besoin de vous verser un salaire immédiatement.
Additionnez les coûts et affinez-les
Une fois que vous avez estimé vos coûts, additionnez-les, examinez-les et affinez votre budget. Y a-t-il des domaines dans lesquels vous pouvez, dans un premier temps, alléger vos dépenses ? Par exemple, pouvez-vous commencer votre activité dans un espace de travail plus petit ou vous concentrer sur le produit ayant le plus fort potentiel ? Cherchez un équilibre qui vous permette de rester souple tout en veillant à ce que vos besoins soient couverts.
Effectuez des projections pour votre première année
Si vous savez faire des projections, élaborez un modèle financier de base pour anticiper vos dépenses et vos revenus mensuels. Cela vous permettra de connaître vos besoins en trésorerie, de savoir quand vous atteindrez le seuil de rentabilité et de vous préparer à des baisses de revenus saisonnières ou inattendues. Ces projections vous aideront à améliorer l'estimation de votre capital de départ et vous donneront une base solide pour prendre des décisions financières en connaissance de cause.
Comment financer une petite entreprise
Une fois que vous avez une bonne estimation de vos besoins en capitaux, réfléchissez à la manière dont vous allez financer votre entreprise. Les possibilités de financement sont plus nombreuses que jamais, qu'il s'agisse de prêts traditionnels, d’investisseurs providentiels ou d'alternatives créatives. Voici quelques-unes des voies que vous pouvez emprunter et comment choisir la bonne option pour votre entreprise.
Autofinancement
Près de 80 % des jeunes entreprises sont financées par des économies personnelles ou des revenus provenant d’un autre emploi. L’autofinancement a ses avantages : vous gardez un contrôle total, évitez les dettes et n’avez pas à rendre de comptes aux investisseurs. Mais il peut s’avérer difficile, surtout si votre entreprise a des coûts initiaux élevés. Cette solution est préférable si vous pouvez vous lancer avec un budget minimal ou si vous avez une idée précise de votre rentabilité à court terme.
Prêts ou investissements d’amis et de membres de la famille
Les amis et la famille sont une autre source courante de capital de démarrage. Vos proches vous connaissent et pourraient être plus disposés à investir dans votre projet. Il convient toutefois de garder à l'esprit certaines choses. Tout d'abord, vous devez traiter ces arrangements de manière professionnelle. Rédigez des accords pour éviter tout malentendu ultérieur et décidez avant l'investissement s'il s'agit d'un prêt ou d’un investissement. Le financement provenant d'amis et de la famille peut être flexible, mais vous devez fixer des attentes en matière de remboursement ou de rendement, d'autant plus que des relations personnelles sont en jeu.
Investisseurs providentiels
Les investisseurs providentiels sont généralement des personnes fortunées intéressées par le financement de start-up, généralement en échange d'une participation au capital. En plus des fonds, ils offrent souvent leur expertise, leurs relations dans le secteur et leur mentorat. Soyez toutefois prêt à vous soumettre à un processus d'examen approfondi. Les investisseurs providentiels veulent voir un business plan bien conçu, une équipe solide et un potentiel de rendement substantiel.
Investisseurs en capital-risque
Le capital-risque ne convient pas à toutes les start-up, mais il peut constituer une option intéressante pour les entreprises flexibles et à forte croissance, en particulier dans les domaines de la technologie, de la biotechnologie et d'autres secteurs à développement rapide. Les investisseurs en capital-risque recherchent généralement des start-up ayant un fort potentiel commercial et une voie claire vers l’expansion. En contrepartie, vous renoncez à des fonds propres et à un certain niveau de contrôle, car les investisseurs en capital-risque souhaitent généralement avoir leur mot à dire sur l'orientation de votre entreprise. Le capital-risque peut apporter un financement substantiel, mais il implique une pression supplémentaire pour atteindre des objectifs de croissance agressifs.
Prêts aux petites entreprises
Les prêts aux petites entreprises constituent une solution plus traditionnelle pour ceux qui préfèrent s'endetter plutôt que de renoncer à leurs fonds propres. Ils sont proposés par les banques, les coopératives de crédit et les prêteurs en ligne. Les prêts aux petites entreprises requièrent généralement de solides antécédents en matière de crédit et une certaine forme de garantie, ce qui peut les rendre difficiles à obtenir pour les entreprises en phase de démarrage.
Partenariats
Les partenariats avec des entreprises établies peuvent également contribuer au financement de votre start-up par le biais de ressources partagées, d'efforts de comarketing ou d'investissements directs. Les partenariats ne sont pas toujours des apports de fonds, mais ils peuvent apporter un soutien précieux réduisant vos besoins en capitaux.
Ce que recherchent les investisseurs providentiels et comment les approcher
Les investisseurs providentiels peuvent être une source importante de capitaux et de mentorat, raison pour laquelle ils sont recherchés par les fondateurs de start-up. Voici quelques conseils qui vous permettront de vous démarquer et d'augmenter vos chances de travailler avec ce type d'investisseurs.
Recherchez des investisseurs et trouvez le bon profil
Tous les investisseurs providentiels ne se valent pas. Prenez le temps d’identifier ceux qui ont fait leurs preuves dans votre secteur et qui s'intéressent à des start-up comme la vôtre. Des plateformes telles que AngelList et Crunchbase ainsi que des réseaux d'investisseurs locaux peuvent vous aider à identifier des investisseurs potentiels disposant d'une expertise pertinente. Lorsque vous contactez un investisseur providentiel, faites référence à ses investissements antérieurs et soulignez en quoi votre entreprise correspond à ce créneau. Vous montrerez ainsi que vous respectez le temps de l'investisseur providentiel, tout en établissant votre crédibilité.
Accrochez l'attention avec des mesures tangibles
D'innombrables pitchs arrivent sur les bureaux des investisseurs providentiels, il est donc important d'attirer rapidement leur attention avec un bref exposé convaincant sur ce qui fait la particularité de votre entreprise. Tout de suite après, détaillez les indicateurs qui témoignent d'une première impulsion. Des succès spécifiques, tels que des partenariats, une croissance du nombre d'utilisateurs, des utilisateurs actifs mensuels et un excellent coût d'acquisition des clients, indiquent que vous êtes capable de mener à bien votre projet. Bien que modestes, ces jalons témoignent d'une certaine dynamique et aident les investisseurs à percevoir votre potentiel.
Faites une demande intelligente et présentez un budget transparent
Les investisseurs veulent savoir exactement de combien d'argent vous avez besoin, pourquoi vous en avez besoin et ce que cela vous permettra de réaliser. Exposez votre demande de financement et détaillez la manière dont le capital sera réparti (par exemple, 40 % pour le développement de produits, 35 % pour le marketing, 25 % pour les nouvelles embauches). Faites le lien entre ces catégories et la rentabilité pour montrer que vous n'êtes pas simplement à la recherche de capitaux, mais que vous avez une vision de la manière de les utiliser.
Gérez les risques avec des plans d’atténuation réalistes
Les investisseurs providentiels savent que tout investissement comporte des risques, mais ils recherchent des fondateurs qui sont proactifs dans la gestion de ces risques. Soyez honnête sur les difficultés potentielles et faites part de vos tactiques pour les atténuer. Par exemple, si l'augmentation de la production est un défi, vous pouvez expliquer de quelle manière vous vous êtes assuré la collaboration d'un partenaire fiable pour la chaîne d'approvisionnement. Le fait d'anticiper et de traiter les risques montre que vous êtes sérieux et que vous planifiez à l'avance, une attitude qui rassure les investisseurs quant à votre capacité à faire face à l'incertitude.
Définissez une stratégie de sortie réaliste et continuez à réseauter
Enfin, n'oubliez pas que les investisseurs providentiels attendent un retour sur investissement ; présentez donc une stratégie de sortie plausible. Qu'il s'agisse d'une acquisition, d'un premier appel public à l'épargne ou d'une option de rachat, le fait de montrer aux investisseurs que vous avez prévu une voie vers la liquidité montre que vous construisez avec une valeur à long terme à l'esprit. Si possible, établissez des comparaisons avec des sorties similaires dans votre secteur d’activité pour rendre les choses plus concrètes. Et n’oubliez pas que le réseautage est très utile : rencontrer des investisseurs providentiels par le biais de relations mutuelles ou d’événements sectoriels peut vous aider à rester en tête de liste au moment où vous présentez votre projet.
Comment être admissible à des prêts aux petites entreprises sans antécédents en matière de crédit
Il peut être difficile pour une petite entreprise d'obtenir un prêt sans avoir de solides antécédents en matière de crédit, mais ce n'est pas impossible. Un business plan bien conçu peut convaincre les prêteurs. Vous devez y inclure une analyse du marché, votre avantage concurrentiel et des prévisions de trésorerie réalistes, au moins pour la première année. Soyez prêt à démontrer comment vous allez générer des revenus et rembourser le prêt. Si vous avez commencé à générer des revenus, même modestes, utilisez ces chiffres et les tendances de croissance pour prouver la viabilité de votre entreprise.
Fournir des garanties, telles que du matériel, des stocks ou des biens immobiliers, ou faire appel à un cosignataire ayant de bons antécédents en matière de crédit peut également améliorer vos chances d'obtenir un prêt. Le cosignataire doit s'engager à couvrir la dette si vous ne pouvez pas le faire. En effet, les prêteurs considèrent le cosignataire et les garanties comme des moyens de réduire leur risque.
En gardant ces mesures à l'esprit, voici quelques endroits où trouver des prêts aux petites entreprises si vous n'avez pas encore d'antécédents en matière de crédit.
Prêteurs alternatifs et microcrédits
Les banques traditionnelles peuvent être dissuadées par les candidats dont la solvabilité est limitée, mais les prêteurs alternatifs, les plateformes en ligne et les organismes de microcrédit sont souvent plus flexibles. Des plateformes telles que Kiva et Accion proposent des microcrédits ou des petits prêts pensés pour les start-up. Ceux-ci sont souvent accordés sur la base du business plan, de l'expérience et du potentiel de revenus de l'emprunteur plutôt que sur ses antécédents en matière de crédit. Bien qu'ils soient souvent moins importants que les prêts traditionnels, ils peuvent être idéaux pour couvrir les frais de démarrage.
Small Business Administration (SBA)
La SBA est une ressource précieuse pour les nouveaux propriétaires d'entreprises aux États-Unis qui disposent de fonds limités. Les prêts garantis par la SBA, tels que le programme 7(a) et les microcrédits, sont structurés de manière à réduire le risque pour les prêteurs et à les inciter à prêter aux jeunes entreprises. Pour que votre candidature soit plus intéressante, élaborez un business plan détaillé et soyez prêt à démontrer comment le prêt favorisera la croissance de votre entreprise. Les prêts de la SBA nécessitent de fournir certains documents et leur traitement peut prendre du temps, mais les exigences de crédit moins élevées et les conditions favorables peuvent en valoir la peine.
Banques mutualistes
Les banques mutualistes et les coopératives de crédit appliquent souvent une méthode de prêt plus personnelle et ont tendance à accorder plus d'importance aux relations et à l'impact économique local qu'aux cotes de solvabilité. Rencontrez un responsable des prêts, discutez en détail de votre business plan et préparez-vous à présenter des études de marché et vos premiers résultats (le cas échéant). En nouant des relations avec une banque mutualiste, vous pourrez bénéficier de futurs prêts, même si votre premier prêt est de faible montant.
Moyens créatifs de lever du capital de démarrage sans renoncer aux fonds propres
Vous devrez faire preuve de créativité si vous souhaitez lever des capitaux sans renoncer à vos fonds propres dans votre start-up. Les options ci-dessous peuvent vous aider à constituer un capital tout en vous permettant de rester fidèle à votre vision à long terme et de conserver un contrôle total sur votre entreprise.
Financement participatif
Le financement participatif sur des plateformes telles que Kickstarter et Indiegogo vous permet de lever des fonds en proposant votre produit en avant-première ou en offrant des récompenses aux premiers donateurs. Cette méthode vous permet d'évaluer la demande, de vous constituer une clientèle et de générer des revenus avant le lancement. Une présentation convaincante peut vous permettre de collecter des fonds importants en suscitant l'enthousiasme des gens pour ce que vous développez. Le financement participatif fonctionne mieux si vous avez un produit tangible, mais vous pouvez également faire preuve de créativité avec des campagnes basées sur des récompenses pour des services ou des biens numériques. Pour conserver la confiance de vos clients, vous devrez établir un calendrier et un plan réalistes pour la distribution des récompenses.
Financement basé sur les revenus
Le financement basé sur les revenus vous permet de lever des fonds en empruntant sur vos revenus futurs. Avec ce type de financement, vous acceptez de rembourser un pourcentage de vos revenus mensuels jusqu'à ce que le prêt soit remboursé, plutôt que d'effectuer des paiements mensuels fixes. Cette flexibilité vous permet de vous développer sans pression pendant les mois les plus calmes, puisque vos paiements s'adaptent à vos revenus. Le financement basé sur les revenus est populaire parmi les entreprises reposant sur des abonnements ou à marge élevée, et il est idéal pour celles qui jouissent déjà d'une certaine notoriété. De nombreux prêteurs accordent également plus d’importance aux flux de trésorerie qu'aux antécédents de crédit, ce qui peut rendre ce type de financement plus accessible aux entreprises en phase de démarrage.
Financement sur facture ou sur équipement
Pour les entreprises ayant des comptes clients importants, le financement sur facture permet d’emprunter sur les factures impayées. Cela peut s'avérer utile si votre trésorerie est serrée mais que vous avez des clients en attente de paiement. Si une grande partie de vos coûts de démarrage est liée à l'équipement, envisagez un financement direct auprès d'un prêteur d'équipement. Cela vous permet d’étaler les paiements dans le temps plutôt que de tout payer d’emblée.
Subventions et concours
Les subventions non dilutives et les concours commerciaux sont d’excellentes options pour lever des fonds tout en conservant vos capitaux propres. De nombreux organismes gouvernementaux, organisations à but non lucratif et entreprises privées proposent des subventions axées sur des secteurs spécifiques, l’impact social ou l’amélioration. Recherchez les subventions disponibles dans votre secteur et postulez pour celles qui seraient utiles à votre entreprise. De même, les concours d'entreprises récompensent les lauréats par des prix, des opportunités de mentorat et de mise en réseau, ainsi qu'une exposition médiatique. Bien qu'il soit difficile de remporter un concours ou de décrocher une subvention, même modeste, ces moyens de financement peuvent également apporter du crédit à votre entreprise.
Financement par le client ou le fournisseur
Les fournisseurs peuvent proposer des programmes de financement ou des conditions de paiement plus favorables qui vous permettent de différer les paiements jusqu'à ce que vous commenciez à générer des revenus. Cela peut réduire le capital initial nécessaire pour les stocks ou les matériaux et vous permettre de démarrer plus rapidement. Si vous entretenez de solides relations avec votre clientèle, vous pouvez également envisager le financement par le client : offrir des remises pour les paiements initiaux ou les contrats à long terme peut dégager des liquidités permettant de financer votre croissance. Les entreprises de services peuvent offrir des remises pour les paiements anticipés, tandis que les entreprises axées sur les produits peuvent envisager un modèle d’abonnement pour générer des revenus récurrents.
Monétisation des actifs existants
Vous pouvez également lever des capitaux en monétisant des actifs existants. Par exemple, si vous avez des espaces de bureaux inutilisés, envisagez de les sous-louer jusqu’à ce que vous vous agrandissiez. Vous pouvez également louer votre matériel spécialisé ou lancer d’abord une version de base de votre produit.
Erreurs courantes lors de la levée du capital de démarrage et comment les éviter
De nombreuses start-up commettent des erreurs dès le départ, allant de l'incapacité à atteindre les objectifs des investisseurs à la perte de contrôle de la gouvernance, en passant par l'absence de visibilité avant le lancement de l'entreprise. Voici un examen plus approfondi de certains de ces problèmes courants et des moyens de les éviter.
Mauvaise adéquation entre le financement et les jalons
Lever des capitaux sans qu'il y ait une correspondance précise entre le financement et les jalons de croissance est une erreur majeure. Les investisseurs veulent s’assurer que vous levez suffisamment de fonds pour atteindre des points de croissance spécifiques et que vos objectifs sont stratégiquement alignés sur le calendrier de votre prochain cycle de financement. Si vous levez trop peu de fonds, vous risquez d'être à court de liquidités avant d'avoir atteint les indicateurs justifiant une évaluation plus élevée lors du cycle. Si vous levez trop de fonds sans franchir de jalons critiques, vous risquez d'avoir du mal à maintenir votre valorisation aux yeux des investisseurs qui vous suivront.
Structurez votre collecte de fonds autour d’objectifs concrets. Il peut s'agir, par exemple, d'obtenir six mois de financement au-delà du délai prévu pour atteindre votre prochain jalon majeur. Vous éviterez ainsi de devoir reprendre le cycle de collecte de fonds prématurément et maintiendrez votre pouvoir de négociation avec les investisseurs.
Ne pas vérifier les attentes et les intentions des investisseurs
Trop souvent, les fondateurs se précipitent dans des partenariats sans vérifier minutieusement les objectifs et les intentions des investisseurs. Ceux-ci recherchent-ils une sortie rapide ou une croissance à long terme ? Sont-ils des investisseurs importants ou deviendront-ils des membres passifs du conseil d’administration ? Des attentes inadaptées peuvent entraîner de la frustration ou provoquer des problèmes plus importants par la suite. Par exemple, un investisseur qui prône une croissance agressive peut entrer en conflit avec un fondateur qui vise une expansion durable.
Pour éviter ce décalage, posez des questions précises au cours du processus de négociation, notamment « Comment voyez-vous la réussite de l'entreprise dans cinq ans ? » ou « Comment vous engagez-vous habituellement avec les entreprises de votre portefeuille ? ».
Sous-estimer le coût réel du capital
Le coût réel du capital nécessite non seulement une évaluation, mais aussi du contrôle et de la flexibilité. Les obligations convertibles, les conventions simplifiées de participation ultérieure (Simple Agreements for Future Equity ou SAFE), les préférences de liquidation et les sièges au conseil d’administration sont autant d'éléments qui peuvent influer sur votre prise de décision et vos options de sortie. Par exemple, des préférences de liquidation agressives peuvent laisser les fondateurs avec une fraction des bénéfices, même en cas de sortie réussie.
Lisez bien les conditions et évaluez l'impact qu'elles auront sur le financement futur et sur votre gain final. Adressez-vous à un avocat qui connaît bien le financement des start-up et n'hésitez pas à négocier ces conditions. Il est beaucoup plus facile de définir ces attentes dès le départ que d'essayer de revenir sur des conditions défavorables par la suite.
Négliger de créer une dynamique avant la collecte de fonds
Une autre erreur fréquente consiste à entamer le processus de collecte de fonds sans avoir préalablement préparé les investisseurs. Une approche à froid sera toujours moins efficace qu'une présentation avec une personne déjà convaincue par votre histoire. Commencez donc à nouer des relations au plus tôt.
Six mois avant d'avoir besoin de capitaux, commencez à nouer des contacts avec des investisseurs dans des contextes à faible enjeu, tels que des événements sectoriels ou des rencontres autour d'un café. Tenez ces contacts au courant de votre progression et de vos succès afin de les rallier à votre cause et de rester dans leurs esprits. l est beaucoup plus facile de lancer un cycle de financement avec des contacts enthousiastes et quelques investisseurs « piliers » qui peuvent en attirer d'autres.
Laisser un investisseur principal définir vos conditions trop tôt
Il est déconseillé de trop se reposer sur la première offre que vous recevez, surtout si elle émane d'un investisseur principal. Il peut être tentant d'accepter cette proposition, mais cela risque de limiter votre capacité à fixer vos conditions. Si un investisseur principal impose des conditions trop restrictives ou trop conservatrices, les autres investisseurs risquent de lui emboîter le pas, rendant ainsi les négociations plus ardues.
Essayez plutôt de susciter l'intérêt de plusieurs investisseurs pour vous donner des options. Un environnement concurrentiel vous donne souvent la possibilité d'obtenir des conditions qui correspondent mieux à votre stratégie de croissance et à vos objectifs en matière d'actionnariat. Gardez à l’esprit que la première offre ne doit pas nécessairement constituer un précédent ; attendez celle qui correspond à votre vision et à vos projets pour l’avenir.
Le contenu de cet article est fourni uniquement à des fins informatives et pédagogiques. Il ne saurait constituer un conseil juridique ou fiscal. Stripe ne garantit pas l'exactitude, l'exhaustivité, la pertinence, ni l'actualité des informations contenues dans cet article. Nous vous conseillons de solliciter l'avis d'un avocat compétent ou d'un comptable agréé dans le ou les territoires concernés pour obtenir des conseils adaptés à votre situation particulière.